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Essais

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Le constructeur axait sur la facilité de pilotage : voeu exhaussé et de belle manière. Le GP One offre un comportement extrêmement sain dans toutes les phases de pilotage. La gestion des basses vitesses est tout simplement bluffante !


Skyleader GP One - 912 UL


Le juste équilibre



Accès rapides


Des basses vitesses bluffantes

Le comportement en vol du GP One est exemplaire. Dès les premiers instants, on est conquis par son équilibre et sa facilité. Le manche se fait purement oublier. A certaines allures, le GP One demande une infime coordination des axes, mais si peu... On apprend vite à foutre la paix aux palonniers, car la plupart du temps, le GP One prend ses virage avec les yeux, comme un cycliste. Je regarde à droite, il y est déjà parti... et à gauche c'est pareil. Un léger effet induit de la profondeur tend à faire piquer au début des virages et cabrer en sortie. Il faut laisser faire, car en voulant compenser, bien sûr on amplifie le mouvement. La stabilité en tangage est par ailleurs excellente : après effacement de l'horizon à vitesse Va (150 km/h), il suffit de 24 secondes (une pleine oscillation suivi d'un infime rebond) pour que le GP One retrouve son assiette et son allure initiales. Les gouvernes sont réactives sans jamais se montrer brutales. En roulis, on compte un peu plus de 2 secondes pour giter de -45° à +45° ou inverse ; une défense suffisante en air agité. Autre sujet de satisfaction, le compensateur électrique (trim') est très précis, permettant de parfaire l'ajustement pour plus de confort. L'exploration des basse vitesses ne va pas laisser indifférent... D'abord en vitesse minimale de contrôle, à 3 200 tr/mn en lisse, je descends à 70 km/h (vario' zéro) sans forcer mon talent. Le manche est un peu mou, mais le GP One conserve de l'efficacité sur l'ensemble de ses gouvernes. Avec 1 cran de volets, la vitesse chute à 55 km/h ; l'appareil semble moins stable, mais tient bon. La sortie du second cran de volets donne une sensation de freinage. Je garde le contrôle aisément à 50 km/h. J'en viens alors à tirer plus volontairement le manche au ventre. Le variomètre reste sur zéro, mais la vitesse chute : 45... 30... 15... 0... ! Zéro ! Badin arrêté, comme en panne, l'ULM figé dans une position anormale... Un peu comme si Eole prenait une photographie de l'instant... et seulement à cette instant, le GP One interprète un discret salut, très doux et symétrique, juste le temps que l'aiguille décolle de 0, après quoi l'ULM vole de nouveau. J'ai filmé cette scène un tantinet surréaliste à l'intention des septiques de tous bords. Je fais et refais la manoeuvre pour me persuader qu'elle est réelle. Elle l'est. Voilà qui augure de vitesses d'approche et d'arrondi favorables. Mais avant, je cherche le meilleur taux de chute, hélice en transparence à vitesse stabilisée. J'obtiens -1000 ft/mn à 120 km/h en lisse ; -700 ft/mn à 100 km/h avec le 1er cran de volets et -900 ft/mn à 105 km/h avec 2e cran. Une bonne glissade à 150 km/h me permet d'accrocher -1400 ft/mn. Des valeurs correctes en regard de la finesse annoncée de 16. Finesse qui ne pose cependant pas de problème de restitution de vitesse ou d'atterrissage. Je sors un cran de volets après le dernier virage (dans la limite des 100 km/h de l'arc blanc) et réduis les gaz ; la finale type avion est interminable, ce qui impose de remettre du moteur (bon signe pour un ''vrai'' ULM). La casquette gêne un peu la vue vers l'avant. J'apprécie la hauteur par les côtés. Cette fois la vitesse chute à 70 km/h. Le GP One est prêt pour arrondir, sans précipitation. Vu ce qu'il sait faire à 3 000 ft, je ne suis pas inquiet de la suite. D'ailleurs... J'en oublie tout bêtement de craber l'arrivée (le vent de travers a forci et certains ULM au décollage semblent partir en biais), comme j'avais oublié de craber le départ ! Avec son allongement de 9,32 et ses ailes non perturbées par la cabine, le GP One ne prête pas le flanc à ce genre de détail... Bon camarade, la dissymétrie ne le perturbe pas. Je provoque l'arrondi vers 60 km/h, pose l'appareil et l'arrête dans un mouchoir de poche. Facile, qu'ils avaient dit ? C'est un euphémisme.


Si la présentation n'appelle aucune critique, avec notamment des finitions soignées, le cockpit manque de cohérence. Ainsi l'énorme tunnel technique pourrait-il recéler un vide-poches, et pourquoi pas... être moins énorme ?


Profondeur en T à la mode planeur ; ailes sur clés rapidement démontables... le GP One ne peut cacher ses origines, ni la nature des sous-traitants qui interviennent dans sa fabrication.


Livré de série sans feux, le GP One a toutefois les réserves nécessaires à la pose d'accessoires de signalisation.



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