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Essais

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Aéroservices Guépard Guépy Club 503 - 582


Légèreté et simplicité



Accès rapides


Au sortir des frimas, le 503 file droit

Les manoeuvres au sol ne posent aucun problème. Les palonniers sont doux car la roue de nez guidée est peu chargée. Le demi-tour se fait presque sur place. Le débattement du manche n'est aucunement gêné par les cuisses, celle du pilote ou celle du passager. L'essai se déroule par 15°C, 1025 hPa, sans vent. Avec 40 litres de jus, une passagère de 50 kg et votre serviteur qui ne triche pas ses 82 kg, quelques bidules et les fringues pour environ 10 kg. Le décollage est donc parfaitement légal, 60 kg en dessous de la masse maximale autorisée. Gaz à fond, le Guépy s'élance sans précipitation sur l'herbe. Le roulage dure environ 200 mètres, au terme desquels il convient de décomposer un réel palier d'accélération avant d'entamer la montée initiale. Au total, vous aurez embouti largement 350 mètres lors du passage aux quinze mètres. L'hélice ULX semble offrir un bon rendement. La montée se stabilise à 90 km/h et 450 ft/mn. Le moteur usine à 6 300 tr/mn dans un vacarme d'enfer, engloutissant le coco à raison d'une grosse vingtaine de litres à l'heure. Lors de la mise en palier, on ne réduit pas les gaz immédiatement. Surtout avec un moteur peu puissant. On doit laisser la vitesse augmenter, puis réduire à mesure qu'on approche de l'allure de croisière (Vc) souhaitée. Pour ma part, je choisis 135 km/h qui semble donner une assiette horizontale au régime de 6 100 tr/mn semblant convenir au moteur. Avec un indicateur EGT, on peut ensuite affiner l'équilibre vitesse/régime, en réduisant les gaz jusqu'à obtenir une température élevée, mais pas trop, de l'ordre de 675°C. En fait, c'est juste avant d'entrer dans les eaux fatidiques du serrage qu'un moteur 2T offre le meilleur rendement. Utilisé à trop basse température, il s'encrasse, surconsomme et peut subir des avaries à l'extinction (point d'incandescence...). L'étalonnage du badin montre un optimisme de l'ordre de 8 km/h à 135 km/h, comme d'ailleurs sur tous les appareils de la gamme. A fond en palier, le Guépy Club 503 rectangulaire atteint 153 km/h au badin (142 réels), le compte-tours ne dépassant pas 6 600 tours. L'hélice ULX bois vernie est performante, et surtout homogène et polyvalente. Seul reproche, sa fragilité. Avec ou sans blindage, le verni s'écaille facilement, laissant libre champ aux infiltrations d'eau.


Le ''petit'' moteur 503 prend ses aises sous le capot commun à toutes les versions. Outre le mélangeur des câbles de gaz un peu rustique, le montage n'appelle aucune critique.


Sur le Guépy Club, les sièges ne sont pas revêtus. Pour assouplir l'assise, il est aisé de recouvrir les baquets de housses automobiles adaptables. Ces modèles cossus ont coûté 15 euros la paire en promo.


A l'entrée de l'été, le 503 est remplacé

Retour sur un vol moins réussi. Hormis la température qui atteint 27°C, la pression anticyclonique stable à 1028 hPa et un vent de NE formé (16 kt + rafales), le Guépy est toujours lesté de 170 kg de bidoche, coco et bricolos. Donc sans excès. Décollant de la 08 dure de Joigny comme le vent l'impose, dès le palier d'accélération commencé, nous nous trouvons pris dans les rouleaux générés par la forêt toute proche. S'entame alors la danse du badin ; une frénésie exotique qui fait osciller l'aiguille entre 60 à 80 km/h, juste ce qu'il faut pour se planter... bref, le point de renoncement arrive vite et je décide de maintenir le palier manche au neutre, l'atterrissage à cet instant me paraissant plus qu'hasardeux. Pas besoin de maintenir le suspens ; ça passera de justesse. L'aiguille accroche un ''vrai'' 85 km/h, le tient deux secondes et je tire sur le manche. On entendra un bref bruit de feuilles hachées lors de la montée initiale. Le soir même, le moteur est dans le coffre de mon break et le lendemain Avirex me l'échange contre un 582 raide neuf. Que retenir de cette aventure ? Bien déjà que les 50 ch du 503 sont insuffisants pour voler chargé, à deux, en altitude ou par temps chaud (ou pire, les deux !)... Mais pas seulement. Lorsque j'ai testé cet ULM en Aveyron, chez et avec Jean-Daniel, les conditions étaient hivernales, et surtout, le moteur 503 était accouplé à un réducteur C et entraînait une hélice bipale DUC Windspoon. Hors visiblement, le rendement est bien meilleur pour la montée et les charges élevées, même si les vitesses de croisière et de pointe sont effectivement en retrait de ce qu'offre la bipale ULX. Donc 503, oui, mais sous conditions. Vols en plaine, seul ou peu chargé avec le réducteur et l'hélice privilégiant la montée et la charge.


Les maigres 50 ch du 503 suffisent à peine quand le Guépy est chargé ou que la température est élevée.


Du coup, la course d'élan peut prendre s'éterniser de façon alarmante dans ces conditions. Une hélice à petit pas remédie au problème, mais influe sur la vitesse de croisière.



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