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Remplacement des bougies

novembre 2017 - par ULMag

L'étincelle de précaution

Les bougies d'allumage d'un moteur à essence déclenchent la combustion dont la détente des gaz consécutive pousse les pistons qui entretiennent le mouvement de rotation du moteur. Derrière ce principe de fonctionnement se cache une multitude de subtilités qui dépendent pour la plupart du mécanicien. C'est pourquoi l'opérateur doit gérer l'entretien de ses bougies avec circonspection.


Accès rapides


Usure et salissure

Les bougies ont pour rôle d'enflammer le mélange air-essence dans les cylindres. Si elles sont encrassées, ou endommagées, elles provoquent des étincelles de moindre qualité, moins puissantes et perturbent le fonctionnement du moteur. On s'en rend compte notamment au démarrage qui devient fastidieux, au ralenti instable et à des ratés, plus rarement à cause d'une perte de puissance. La bougie est constituée d'un corps métallique (ou douille), par lequel passe le courant de masse jusqu'à l'électrode de masse, et d'un isolant en matériau céramique contenant l'électrode centrale, cette dernière résultant elle-même de l'assemblage de plusieurs éléments métalliques. Il existe des bougies froides, normales ou chaudes, choisies en fonction des besoins spécifiques à chaque moteur. Certaines intègrent une résistance, d'autres pas. Là encore, cela répond à des besoins précis. Une bougie subit des élévations de température. Ses électrodes s'usent mécaniquement du fait de la production de millions d'arcs électriques (10 à 12 millions par vie de 100 heures, le double pour deux cent heures). L'encrassement (résidus solides de combustion, ou calamine) augmente le risque de surchauffe et peut gêner la formation de l'étincelle. Pour toutes ces raisons, les bougies doivent être entretenues régulièrement et remplacées à terme. Pour ses moteurs à 4 temps, Rotax préconise une périodicité acceptable qui n'entame pas le porte-monnaie des utilisateurs.





Première épreuve : le capuchon

Changer une bougie est un acte facile, mais pas anodin. Bien opérer demande concentration et doigté. D'abord, on ne travaille que sur un moteur froid. Les pièces chaudes sont dilatées et déformées. Le métal lui-même ne réagit pas de la même manière aux efforts mécaniques appliqués par l'outillage. Avant de débrancher les fils d'alimentation comme un sauvage, on mémorise leur cheminement (le mieux est une photo numérique). La déconnexion des antiparasites (nom abusif auquel on préfère capuchon), est l'occasion de vérifier leur tenue. Rotax recommande une résistance à la traction minimale de 30 N (env. 3 kg). On peut utiliser un peson pour tester cette force. Même si de nombreux mécaniciens habitués disent savoir ''jauger'' au feeling, cette méthode est très déconseillée. Car elle fait appel à un ressenti que personne ne peut démontrer. Pour cela, n'importe quel bricoleur sera capable de fabriquer une pince qu'il accrochera à un peson afin de connaître la résistance mécanique du grip de capuchon. Au pire, la pince sera accrochée à une ficelle au bout de laquelle pendra un lest de la valeur souhaitée (exemple 2 bouteilles d'1,5 litre) et la ficelle sera articulée sur un renvoi (le poignet par exemple). Cette méthode est peu pratique à réaliser seul, mais elle fonctionne.


Pour tester la tenue des capuchons, il faut fabriquer une jauge composée d'une pince et d'un peson.


La pince est réalisée dans une tôle raide de 1 mm d'épaisseur ; les oreilles mesurent 4 à 4,5 mm.


A l'autre extrémité, on raccorde avec un collier à cliquet muni d'un anneau pour une articulation souple.


La mise en place est assez simple pour les bougies du haut, un peu moins pour celles du bas.


Il suffit de tirer sur le peson jusqu'à la valeur nominale, puis encore un peu pour valider la bonne tenue des capuchons. Dans l'exemple présent, 7 sur 8 ont résisté à une force supérieure à 4 kgf, le dernier a lâché à 3,62 kgf. Les valeurs sont acceptables.



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