Si l'éclairage de piste existe bien (et heureusement), si des kits sont commercialisés pour illuminer les aérodromes dont c'est la vocation, le sujet proposé la semaine passée, plus exactement le 1er avril dernier, est un poisson. Air Vendée Loisirs continue de commercialiser ses manches à air de belle qualité, mais malheureusement totalement dépourvues de lumière.
Le descriptif du fonctionnement du kit présenté est semblable à ce qui existe déjà, mais à des tarifs sans rapport avec un usage ULM épisodique.
En revanche, le cône étrangement planté au sommet du mât de manche à air a été fabriqué spécialement dans un but précis : empêcher l'atterrissage d'oiseaux sur l'arceau de manche.
En effet, certains rapaces trouvent pratique de surveiller leurs proies depuis un perchoir pas trop élevé et proche de sols travaillés d'où les petits mammifères (mulots et autres) sortent régulièrement.
Problème de cette station de surveillance, les fientes, déjections très acides qui accélèrent le vieillissement des manches à air.
D'où l'idée d'en interdire l'accès avec un dispositif qui ne déchire pas la manche lors des retournements dus aux turbulences de vent.

Développé dans ce sens et dûment testé, le cône à bout arrondi remplit sa fonction. De là à imaginer un scénario fantasque avec des lumières, de l'électronique et des ondes, il ne fallait pas beaucoup me pousser !
Donc le matériel exposé est tout fait maison, avec un cône extrudé en impression 3D PLA+ revêtu d'une peinture automobile anti-UV pour la durabilité.

Les modules électroniques sont, pour l'un, un dispositif d'alimentation de véhicule électrique home-made, pour l'autre, un dispositif d'intermittence variable en continu d'essuie-glace pour voitures anciennes (également home-made).
Quant au boîtier solaire et au module crépusculaire qui le surplombe, il s'agit d'un dispositif pour effaroucher et éloigner les sangliers de la piste ULM à bibi.

Marc Schirer a été le premier à réagir à ce traditionnel poisson d'avril. Son mail est arrivé lundi 1er avril à 10h04. Merci de sa fidélité au magazine et de sa sagacité. Pour le récompenser de sa vigilance, un exemplaire du livre ''Une histoire des hélicoptères légers en France'', écrit par Bernard Certain aux éditions Cépaduès, lui a été envoyé.
Deux fidèles lecteurs ont déjoué le piège finement tendu concernant les ''Nouveaux obstacles à la navigation aérienne''. Une information qui bien qu'assez baroque, est totalement véridique, la DGAC ayant réellement anticipé le remorquage des porte-containers par des cerfs-volants. Ainsi Jacques Foucher et Jean-Pierre Riou ont eu le nez creux et le réflexe affûté.
Restent quelques lecteurs qui n'ont pas réagi aux manches lumineuses, mais se sont esclaffés devant les bateaux éoliens.
L'édition 2024 du poisson d'avril ULMaG a donc touché sa cible et la tradition est respectée.
Encore merci à Cécile et Claude Canteau pour leur participation à ce poisson d'avril.