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La citerne sur remorque est la station de remplissage idéale pour les clubs ULM.


Avitaillement

mai 2014 - par ULMag

La solution club

Le carburant qui fait voler nos ULM provient presque toujours de stations de distribution, généralement situées dans un rayon de 5 à 20 kilomètres du lieu de remplissage. Le problème consiste donc à acheminer le carburant, puis stocker ce précieux liquide avant de l'utiliser. Mais connait-on la bonne manière de gérer cela ?


Accès rapides


Transporter du carburant

Hormis certaines plate-formes qui disposent d'une pompe à essence réglementaire (citons Montpezat entre autres) approvisionnée par un camion-citerne, la plupart des clubs et des particuliers vont se ravitailler chez le détaillant le plus proche (station service locale). Le trajet se fait généralement avec un véhicule ordinaire dont le coffre est rempli de bidons de 10 à 30 litres. On a tous fait ça et cela semble naturel, voire anodin. On s'amuse du côté provoc' de la chose en mimant l'allumage d'une cigarette. Il y en a même qui fument réellement leur clope durant le trajet. Pourquoi pas ? Transporter du carburant en quantité dans un véhicule non adapté est strictement interdit. Bien sûr aucun gendarme ne verbalisera le jardinier du dimanche qui transporte quelques litres dans un bidon approprié. En revanche, mieux vaut ne pas se faire arrêter quand nous transportons les provisions pour tout un club. Deux ou trois cent litres d'essence dans une voiture, ça fait un peut désordre en cas de contrôle. D'ailleurs, ça fait tout aussi désordre en cas d'accident. C'est même une stratégie prometteuse pour qui veut faire sensation au journal télévisé. Le transport de matières dangereuses -dont l'essence- est régi par une réglementation spécifique nommée ADR (accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route). Cette réglementation fixe les conditions par lesquelles ces produits peuvent être transportés en sécurité.


Le transport sauvage, nous l'avons tous pratiqué. Mais ce n'est pas très sérieux car en cas d'accident, de graves conséquences peuvent en découler.


Que dit l'ADR

L'essence porte le n° ONU 1203 extrait de la liste des matières dangereuses les plus couramment transportées figurant dans les recommandations de l'Organisation des Nations Unies relatives au transport des marchandises dangereuses. Il s'agit d'un combustible de classe 3 appartenant au groupe F1 des liquides inflammables ayant un point d'éclair inférieur ou égal à 61 °C. Le point d'éclair est la température la plus basse à laquelle un produit dégage assez de vapeurs pour former avec l'air un mélange inflammable au contact d'une flamme ou d'une étincelle. Le point éclair de l'essence est de -40. Son groupe d'emballage est le II et sa catégorie de transport la 2. Le paragraphe 1.1.3.3a de l'ADR précise au rang des exemptions relatives au transport des carburants liquides le transport dans un bidon ou un jerrican (emballage en métal ou en matière plastique, de section rectangulaire ou polygonale, muni d'un ou de plusieurs orifices) pour un maximum de 60 litres par unité de transport (véhicule). Le paragraphe 1.1.3.6 des exemptions prévues par l'ADR indique qu'il est possible de transporter une quantité de 333 litres d'essence sans prescriptions spécifiques, hors celles qui concernent tout transport de carburant. Le véhicule porteur ou remorqueur n'a pas besoin d'être spécialement agréé ADR. Ainsi, une voiture de tourisme (type pick-up, une fourgonnette (avec cloison de séparation et ventilations) ou une remorque peuvent être utilisées, dans la limite des valeurs de masse maximale autorisée. Il est toutefois nécessaire de respecter des règles générales applicables à tout transport d'essence : maniement d'un extincteur ; respect de l'interdit feu et cigarette ; arrêt du moteur pendant les phases de transbordement ; non ouverture des bidons dans le véhicule ; entretien et hygiène du véhicule, conduite prudente... Notant que ce qui vaut pour un réservoir plein le vaut encore plus pour un réservoir vide, les vapeur étant explosives, contrairement au carburant qui est seulement combustible. Pour une quantité supérieure à 333 litres, les prescriptions sont beaucoup plus nombreuses et contraignantes. Signalétique, équipements, accessoires, vêtements ou formation du conducteur figurent au rang de ces prescriptions.


L'essence MOGAS est un combustible de classe 3. Moyennant un matériel adapté, on peut en transporter 333 litres en toute légalité sans permis spécial ni restrictions lourdes.


Réservoirs de transport

Le carburant doit être transporté dans des récipients homologués pour le transport d'essence et conformes à la norme ADR. Qu'il s'agisse de simples bidons, de jerrycans ou de cuves transportables, ils doivent répondre à la norme d'emballage pour le groupe II. Il appartient à l'acheteur d'un conteneur de vérifier lors de l'achat que ce dernier est homologué pour le stockage et le transport d'essence. Il est déconseillé d'utiliser des bidons de récupération ayant contenu d'autres substances. Ils peuvent ne pas avoir été prévus pour résister aux différents composants du carburant et donc se dénaturer, se dégrader, fuir et occasionner un risque non négligeable. On reconnait un bidon adapté à son marquage lisible (généralement imprimé en relief). La marque doit comporter le symbole de l'ONU (Organisation des Nations Unies) certifiant que l'emballage satisfait aux normes de fabrication et a subi les épreuves appropriées pour tenir la norme. Durant le transport, les réservoirs doivent être solidement arrimés afin d'éviter tout mouvement, notamment en cas de freinage brusque ou de choc. Il faut aussi se méfier de l'électricité statique, susceptible de déclencher un feu ou de provoquer une explosion. Pour cela, n'ouvrir les bidons que dans un endroit aéré (moindre concentration de gaz explosif) et éviter les frottements. En outre, il convient de conserver un extincteur adapté à l'extinction des feux de classes A, B, C (charge à poudre), d'une capacité minimale de 3 kg, à proximité immédiate et facilement accessible. Pour les véhicules fermés, il est conseillé de laisser une vitre entre-ouverte de manière à ne pas risquer la saturation olfactive qui peut provoquer des nausées, voire des malaises.


Le meilleur réservoir pour le carburant est métallique, car il filtre les UV et ne laisse pas ''transpirer'' les vapeurs, conservant au mieux les caractéristiques initiales de l'essence.


Trolley de service jaune pour le gazole ou vert pour le super carburant. Les prix varient selon les contenances de 400 à 600 euros.


Réservoirs souples de 25 à 70 litres et de 350 à 500 euros.



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